Réagir après un accident

Souvent montré du doigt comme "l’irresponsable qui roulait trop vite", le motard passe trop souvent de l’état de victime à celui de coupable.

Inadmissible !!

Même lorsque l’accident relève de la responsabilité d’un tiers, il pèse sur nous une véritable présomption de vitesse excessive.
Nombre d’entre nous se trouvent alors démunis et manquent de bons conseils.

L’enjeu est pécuniaire, car le motocycliste verra son indemnisation limitée, voire exclue, si les juges caractérisent une faute à sa charge comme par exemple une vitesse excessive, souvent retenue en l’absence de preuve matérielle pertinente.
Pièce fondamentale du dossier, le PV est parfois mal rédigé ou incomplet par manque de temps, de formation, ou à cause des préjugés du personnel judiciaire et des témoins.
L’absence d’expert moto peut aussi accroître le handicap.
Dès lors, comment faire valoir ses droits ??

Tout d’abord, dans les heures ou les jours qui suivent l’accident, faites appel à des amis, ou de la famille pour prendre un maximum de renseignements sur les lieux: photos, repères, témoignages de riverains.
Prenez en photos tous les véhicules impliqués dans l’accident. Cela vous permettra de contredire une expertise défavorable.
Les forces de l’ordre viendront vous demander votre version des faits à un moment ou à un autre.
Votre déclaration doit donc être précise, complète et synthétique (voir aussi l’article de Gilles Terrien, expert en accidentologie et membre de notre commission sur
http://acme2r.free.fr/.

N’hésitez pas non plus à porter plainte, même si les policiers ou les gendarmes vous disent que cela n’est pas nécessaire.

Enfin et surtout, restez très prudent quant aux propositions d’indemnisation amiables proposées par les compagnies d’assurances.
Prenez contact avec un avocat spécialisé, seul compétent pour défendre vos intérêts devant les juges, tant au niveau de la procédure pénale que de l’indemnisation.

Pour faire valoir ses droits,

le recours à un avocat spécialisé est à privilégier